Installazione sonora, 8 postazioni d'ascolto, 8 capitoli di ca. 5 min ciascuno, loop.
lavoro realizzato alla Bibliothèque d’Art et d’Archéologie di Ginevra
Traits-d’unions fra un universo di carta e un’infinità di occhi tattili, i bibliotecari della BAA senza sosta percorrono il dedalo dei corridoi e dei magazzini.
È un lavoro sull’ordine e sul disordine, su un’entità strutturata e organizzata in modo rigoroso, sull’individuo che si scontra con essa e al tempo stesso la costruisce.
Bibliothèque d'Art et d'Archéologie de Genève, 2002
Musée Jurassien des Arts, Moutier, 2002
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« Mais qu’est-ce que la voix ? La voix est aussi corps, c’est le corps qui sort de lui-même pour toucher plus loin » (Antonio Tabucchi)
C’est un travail sur la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie de Genève, une des plus grandes bibliothèques d’art en Suisse, un lieu qu’habitent les savoirs et les mémoires,
où d’innombrables narrations partagent les rayons de bois, les méandres des entrepôts, l’obscurité des souterrains, ignares l’une de l’autre.
Lieu austère et toutefois accueillant où les gestes et les voix se retiennent pour seconder un incertain silence.
C’est au mince filet de sueur des employés que revient de mettre en relation tous ces savoirs avec les lecteurs, qui n’ont accès qu’à la salle de lecture.
Traits-d’union entre l’univers de papier et l’infinité des yeux tactiles, les bibliothécaires de la BAA travaillent selon des règles précises de catalogage et parcourent sans arrêt le dédale des couloirs et des entrepôts.
C’est un travail sur l’ordre et le désordre, sur une entité structurée et organisée de façon rigoureuse, sur l’individu qui s’y heurte et en même temps la construit.
La voix des catalogueurs, des magasiniers, des préposés au prêt, du concierge et de la directrice donne son ton aux pulsations de la bibliothèque.
Dix-huit voix, mises en séquence de façon « organique », assemblées l’une à l’autre à travers le sens, ou le son, ou encore le rythme ; par analogie ou par contraste, autour des représentations que les employés eux-mêmes ont de « leur » bibliothèque.
Comme l’a dit quelqu’un : « le sens habite au plus près de ce que les gens vivent » ;
« Dieu habite les détails, les interstices ».
Des fragments qui révèlent des états d’âme, qui suscitent des images et des pensées, des flashes qui illuminent pour un instant des angles qui, bien que ne nous appartenant pas, peuvent aussi devenir nôtres.
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